La vie est belle, par Roberto Bellini
http://www.lavieestbelle.com/index.html

Synopsis: (extrait du site web)

"1938 : Guido est un jeune homme plein de gaieté et de vitalité. Avec son ami Ferrucio, tapissier et poète, il quitte la campagne toscane pour chercher le bonheur en ville.
Malgré les tracasseries de l’administration fasciste, Guido rêve d’ouvrir une librairie. En attendant, il est engagé comme serveur au Grand Hôtel.
Guido est tombé amoureux d’une maîtresse d’école, Dora, étouffée par le conformisme familial et les bonnes manières hypocrites. Pour la conquérir, il invente toutes sortes de rencontres fortuites et son imagination, sa liberté, finissent par enchanter la jeune femme.
Dora est promise à un parvenu, un bureaucrate du régime. Comme dans les contes de fée, Guido l’enlève le jour de ses fiançailles.
Cinq ans plus tard, Guido et Dora ont eu un fils : Giosuè. Mais les lois raciales sont entrées en vigueur en Italie. Guido est juif. Un jour, Dora rentre à la maison et ne trouve ni fils, ni mari. Ils ont été déportés.
Par amour pour eux, Dora monte de son plein gré dans le train qui les emmène. A l’intérieur du camp de concentration, Guido n’a plus qu’une obsession : sauver son enfant de l’enfer." Fin


Commentaires
:
Bellini manifeste une agitation naturelle et perpétuelle, dans un comportement souvent drôle mais excessif. Il se distingue par la fabulation qui sert au contrôle de l'angoisse. Pour donner des espoirs de liberté à son fils, il invente des histoires et en devient prisonnier, en même temps qu'il les raconte et les poursuit. L'enfant qui fabule paraît le pire menteur et ne fait rire personne. Cette condition accompagne souvent le déficit de l'attention. La pensée trop rapide ne se donne pas le temps de valider les faits; elle raconte ou les peurs ou les désirs, sans besoin de réfléchir. Il ne s'agit pas d'un délire qui, lui, reste constant, mais d'une pensée indomptée, changeante, en fonction des besoins du moment. L'on peut, avec un retour sur la situation, récupérer une grande partie de la vérité oubliée.

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Claude Jolicoeur, m.d
Montréal, septembre 2001